- Is there a scarlet letter on my breast -
Les trois enfants sortent de la pièce en riant, les cris de l'éducatrice dans le fond. Ils rient, ils pleurent de rire en fait. Les larmes coulent sur leurs joues mais des larmes remplient de joie. Depuis maintenant cinq ans ces enfants sont inséparables. Ils sont considérés, par une bonne moitié des enfants mais également des éducatrices comme inséparable. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe.
La nuit est tombée depuis maintenant quelques heures. Les lumières sont éteinte et tout les enfants ont gagnés leur lit respectif. Des mains tâtent les murs du couloir en essayant de ne pas se prendre un mur en pleine figure. Elles finissent par trouver la poignée de la porte qu'elle cherchait depuis un petit moment. « Les garçons.. les garçons .. » Elle se rapproche un peu plus des deux lits de la petite chambre. « Les garçons .. » La lumière finit par s'allumer et les deux garçons se frottent les yeux tout en essayant de comprendre ce qui leurs arrivent. « Qu'est ce que tu fais là ? Si Cruella te coince ici, ça va être ta fête. » La jeune fille se faufile sous la couette de l'un de ses amis tout en haussant les épaules. « Je m'en fiche. Allez éteint cette lumière, j'ai envie de dormir là. » Sans rien rajouter, parce qu'ils savaient très bien que cela ne servait à rien, ils éteignirent la lumière et ils s'endormirent. Ensemble.

« Monsieurs Fisher ? » Le médecin rentre dans la pièce un dossier entre les mains. Son regard semble sévère ce qui ne plait pas du tout à Marcus. En général ce genre de regard n'annonce jamais rien de bon, et là, maintenant, la seule chose dont il est besoin c'est d'une bonne nouvelle. Il prend place devant son bureau et fait maintenant face au jeune homme. « Je crains de ne pas avoir de bonne nouvelle a vous annoncé. Les résultat de vos examens .. » Le médecin continue son monologue mais Marcus ne l'entend plus. Son monde vient de s'écrouler. Sa vie. Il a bossé dur afin de recevoir cette bourse qui lui permettait de faire la seule chose qu'il aimait. Jouer au football. Et là, tout s'écroule. Le visage fermé, il regarde les lèvres du médecin bougeaient, mais la seule chose qu'il a envie de faire, c'est de prendre ses jambes à son cou et de quitter ce bureau. « .. vous ne pourrez malheureusement plus jouer au football .. » Cette dernière phrase est un coup de massue. La seule chose qu'il n'avait pas envie d'entendre est la seule qu'il a entendu. Après être rester silencieux durant de longues minutes, Marcus finit par se lever. « Merci docteur. » Et il quitte la pièce, sans un autre mot.

« Pauline, c'est fini. » Les mots sortent de sa bouche naturellement. Comme s'il disait ça tout le jours. La jeune femme de l'autre coté de la pièce soupire. « Arrête Marcus, au début c'était drôle, mais là, ça commence à devenir fatiguant. » Voilà un mois que le jeune homme quitte sa petite amie pour revenir en arrière dix minutes plus tard. Mais aujourd'hui, il ne compte pas changer d'avis. Aujourd'hui, la décision est définitive. « Je ne plaisante pas. » Vu de l'extérieur, la rupture peut paraître .. ridicule, mais le truc c'est que Marcus n'a jamais su quitter ses petites amies parce que Pauline est sa première petite amie "officielle". La jolie fille s'approche de son petite amie en secouant la tête. « Arrête sérieux. Tu me fatigues. Je t'aime, sincèrement, mais là, tu me fatigues avec tes sauts d'humeur. » Depuis l'annonce de sa blessure et le fait qu'il ne pourra plus jamais jouer au football de toute sa vie, Marcus est tous les jours de mauvaise humeur. « C'est fini, c'est tout. » La petite amie en question lève les yeux au ciel et retourne à ses affaires sans plus faire attention à son petite amie. « Je t'ai trompé. » Il lâche ces mots tout simplement. Un bruit se fait entendre, des éclats de verres sur le sol et des larmes qui coulent. « Si c'est encore une de tes blagues pas drôle, je te jure que je t'en colle une. » « Ce n'est pas une blague, c'est la vérité. » Et là, sans crier gare elle claque sa main sur sa joue. « Va te faire foutre. » Elle quitte la pièce en claquant la porte.