- Tacos, tulips, ducks and spices -

(I) Sa famille refuse de le revoir. Il est mort pour eux. Cela fait sept ans qu'il n'a parlé ou vu sa mère ou son père. Carl aime dire que cela ne le le touche pas, mais il continue de prendre des news sur les différents raisons sociaux, mais il comprend que sa famille l’exècre. (II) Carl est homosexuel, cependant ce n'est pas à cause de sa sexualité que sa famille le déteste. Son homosexualité à toujours été accepté. Il ne vient pas d'une famille pieuse. Il n'a jamais posé un pied à l'église. Tout aurait pu être pardonné, sauf une chose. (III) Carl a eu une relation avec la seule personne qui lui était interdit. Ce n'était ni par défi, ni par perversité. C'était de l'amour. Il avait vingt-ans. Il le pensait. Carl n'a aimé qu'une seule personne dans sa vie : son grand-frère Ian. (IV) Sur le front il porte cette marque honteuse : Inceste. Carl aime dire que cela ne le touche pas, c'est du passé, mais pourtant il vit loin des autres à présent. Il est loin d'être sociable. Il préfère largement jouer sur son piano, plutôt que de parler avec quelqu'un. (V) C'est peut-être pour cela qu'il vit dans cette déchéance. Qu'il n'a pas d'emploi. Qu'il vit en colocation. Tout ce qui lui appartient tient dans sa chambre et son piano électronique : Diego. Oui, il lui a donné un nom. Certains nomment leurs sexes, pour Carl c'est son piano. (VI) Cela fait sept ans qu'il n'a pas vu Ian. Sept ans qu'il se fuit. Ian est allé travailler à l'étranger pour oublier leurs passés. Carl écrit une lettre manuscrite chaque mois. Il la met dans une enveloppe. Il la timbre. Cependant, il ne trouve jamais la force de les envoyer. Il a une boite sous son lit, avec toutes les lettres qu'il n'a pas envoyé. (VII) Carl aime les bars enfumés. Il aime s'y perdre. Il joue sur son piano, une pinte sur sa droite et un cendrier sur sa gauche. Il ne parle jamais. Cependant, il aime observer. Il joue parfois pour les amoureux, parfois les cœurs brisés, parfois pour Ian. (VIII) Carl tombe facilement dans la biture. Il peut vous vider une bouteille de Whisky et rester encore intelligible. On peut appeler cela de l'alcoolisme. On peut appeler cela de la tristesse. Il ne se saoule pas tous les soirs. Cela compte cher et il n'a pas vraiment d'argent. (IX) Il est souvent obligé d'emprunter de l'argent : à ses colocataires ou à des connaissances. Il a des dettes partout, mais cela Carl s'en moque. Si un jour, cela devient trop chaud, il s'en ira. Il ne se tuera pas. Il est trop pitoyable pour cela. Il prendra juste son sac et son piano et tracera la route. (X) Il a beaucoup voyagé dans sa jeunesse. Juste après avoir été renié par sa famille. Après, que tout a été découvert, qu'on est jeté des pierres à leurs visages. Carl avait besoin d'être un inconnu. Il ne voulait plus être pointé du doigt. Il ne voulait plus recevoir des appels à trois heures du matin pour l'insulter. Pourtant, pour lui, il n'a rien fait de mal. Cette relation était consenti. Ce n'était pas sexuel. C'était de l'amour. On ne choisit pas ou va son cœur, alors pourquoi le blâmer ? Il a visité l’Europe, l'inde, l'écosse et le japon : juste son sac et son piano. (XI) Tous les hommes à présent dans sa vie sont des hommes de passage. Il n'arrive pas à s'attacher. C'est toujours des relations auto-destructives. Peut-être pour se punir ? Peut-être car il ne mérite pas d'être heureux ? (XII) Carl vit la nuit. Il aurait fait un très bon vampire. Il dort la journée et s'il doit se lever comme les communs des mortels, il faut lui transfuser trois litres de café arabica pure. (XIII) Carl est loin d'être punique, au grand dam de ses colocataires. Il sort de la douche entièrement nu. Il a peut-être l'âme d'un naturiste. Il se promène entièrement nu sans aucun problème.